L'acceuil Dominicain

Publié le 28 Mars 2014

Au hasard des rencontres, les amitiés se lient facilement, On se donne des rendez vous sans savoir si on pourra les tenir, on se laisse porter par les opportunités et le destin sait ce qu'il a à faire.

J'ai rencontré Mairely à Bayahibe, cette ville fortement touristique. Concentré sur ma bière les circonstances de notre conversation m'ont échappé mais c'était sans doute sur un air de bachata. Nous échangeons sur mon voyage et son affection sur les plages de Bayahibe. Elle est de Cotui, une ville de taille moyenne, sans réel attrait touristique et d'un placement géographique peu stratégique. Une ville donc en dehors des itinéraires touristiques. Avant de se quitter elle me propose de passer visiter Cotui, échanges de numéro et promesse légère de ma part. Les jours passent et cette opportunité de creuser la confortable superficialité de mes précédentes rencontres subsiste. Quelques échanges de messages afin d'arranger mon arrivée et je prendrai la direction de Cotui.

Mairely habite assez loin de mon habituel "parque central". Sur le chemin j'insiste encore sur le fait que je ne veux pas déranger, que cette hospitalité est beaucoup pour moi et que je ne saurais comment remercier. Sur ces derniers mots nous arrivons chez elle.

Ici loge sa famille. Elle et ses deux enfants, sa mère et une de ses soeurs avec sa fille. Le père est décédé il y a longtemps.

La maison est propriété de la mère. Un petit patio précède la porte d'entrée. Il y a de la place pour deux rockin chairs servant à la fois à profiter, abrité du soleil, de la brise de la journée, de la fraîcheur du soir et de l'animation tranquille de la rue. Le patio est comme souvent ceinturé de barreaux.

La maison offre trois chambres. Elles sont suffisantes pour acceuillir un grand lit et une penderie. Pas de porte, un rideau assure l'intimité entre chacune des chambres. Il en est de même pour les autres pièces. La cuisine est correctement équipée et je peux aussi témoigner qu'elle est admirablement utilisée.

A l'arrière, 20m2 de terre pour une cabane et quelques poules. La cabane abrite un foyer qui sert aussi à cuisiner, le bois étant moins cher que le gaz. L'électricité est assez souvent absente. Elle apparaît et disparaît sans logique. Son caractère versatile suscite l'échange de prédictions sur les horaires de disponibilité. Au 21eme siècle, la bougie reste donc la technologie la plus fiable. Néanmoins, certaines familles disposent de l'équipement pour s'assurer de l'électricité en continu, me permettant de plus ce jeu de mot facile.

Concernant les chambres, les deux soeurs partagent chacune leur lit avec leurs enfants. Ce que je ne voulais pas arrive, je vais faire un peu de remue ménage. Pour moi, sa soeur et sa fille rejoindront le lit de la mère. C'est trop, je proteste poliment mais elle m'explique que cela arrive souvent, acceuillant chez eux famille et amis, ma gêne ne diminue pas mais je ne peux que remercier,confus. Ici, l'eau courante est peu frequente, l'eau chaude encore moins. Ce n'est pas vraiment une gêne dans ces pays chauds, même dans les hôtels équipés, la douche fraîche est devenue mon habitude. La toilette se fait grâce à une cuvette et une grande citerne présente dans le bac à douche. Ne sachant pas si l'eau est une denrée précieuse ici, je m'essaierai facilement à me doucher avec moins de cinq litres d'eau.

Une habitude qui me laisse encore circonspect et que le repas n'est pas une activité collective. Devant ma surprise Mairely m'accompagne à table, mais l'habitude est plutot de manger sans aucune synchonisation avec les autres membres de la famille. La base des repas est plutot simple, mais je suis chaque fois surpris de la faculté de la mère a accomoder de tant de façon différente le poulet. Après avoir étudié les diverses epices, je ne comprends pas comment chaque plat acquiert sa spécificité.

Je participe aux frais du ménage, ce qui reste peu par rapport à leur amabilité. Pour le prix d'un de mes repas habituels, je peux nourrir une famille entière. Et les enfants se contente de peu pour être extasié, quelques fruits et les batidos sont prêts.

J'ai encore beaucoup à dire sur ces moments et ce que j'ai appris de la vie ici, mais peu de pbotos pour en témoigner. Ils m'ont offert leur intimité que j'ai souhaité préservé.

Rédigé par Paul

Publié dans #republique dominicaine, #rencontre

Commenter cet article
F
Suite de ton voyage tout aussi riche en rencontres et en découvertes que ce que tu as décrit dans tes précédents articles... en attente des prochains...
Répondre
P
Hello fred, <br /> Oui les dominicains sont vraiment tres acceuillants et sans arrieres pensées. <br /> Je suis vraiment en retard sur les articles, mon temps est pris par bcp de choses et cuba ne m a pas facilite la vie pour l acces au web... au boulot!
L
c plein de fautes oupsss
Répondre
P
Fait autant de fautes que tu veux, tes coucous passent avant tout :)<br /> Dsl pour le delai de reponse, mais j etais a cuba et le navigateur y est un peu bride et ne me permettait pas d acceder aux commentaires...
L
un coucou de Clermont ou la vie suis son court tranquille...Quelle chance pour toi de te remplir <br /> de tant d'humanité...on n'a pas a se plaindre ...une famille un repas ,des plaisirs simple auquels<br /> il faut se rattacher pour rendre la vie aussi belle chez nous que chez les autres!!!!<br /> bon voyage bisous laetitia
Répondre